La police de Pékin a expulsé des centaines d’artistes des quartiers de Huantie, le 7 juillet, et de Luomahu, le 10 juillet, avant leurs prochaines démolitions. Le gouvernement chinois a justifié ces expulsions en déclarant vouloir réprimer les activités mafieuses. Sur les textes placardés dans ces quartiers, les artistes sont qualifiés de « facteurs d’instabilité ».
« Ils nous chassent tous sous prétexte de nettoyer le monde souterrain, a expliqué Canon Duan, un artiste de Huantie. Nous n’avons pas du tout été prévenus et personne ne nous a expliqué la situation ». Les avis précisent que les artistes qui décideraient de rester pourraient voir leurs biens confisqués par le gouvernement.
Huantie, un complexe d’anciennes usines reconverties en ateliers d’artistes, est situé non loin de Caochangdi, quartier qui été frappé d’une expulsion partielle et de démolitions l’année dernière en raison de son installation sur des terrains appartenant aux chemins de fer chinois. En 2017, les bâtiments abritant la coopérative d’artistes Iowa avaient eux aussi été démolis.