Le Parlement européen a adopté mardi 26 mars la directive sur les droits d’auteur, qui promet une meilleure protection des médias et des artistes à l’ère du numérique et du libre accès généralisé. Adopté par 348 voix contre 274, le texte a été voté après deux années de débat houleux, freiné entre autres par les géants américains du web, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).
La directive doit permettre aux créateurs (artistes, interprètes, journalistes) de percevoir une plus grande partie des revenus générés par la diffusion de leurs productions et créations sur Internet. Concrètement, elle prévoit notamment que les plateformes en ligne rémunèrent les éditeurs de presse dont elles utilisent les contenus, droit qui sera valable pendant deux ans après la publication d’un article de presse. Les plateformes de partage de contenus (comme YouTube, Facebook ou Instagram), jusqu’ici simples hébergeurs, devront conclure des accords avec les auteurs et filtrer les œuvres publiées. Le texte doit entrer en vigueur d’ici deux ans.