C’est dans une ambiance un brin surréaliste, animée par des performeurs et un magicien faisant voler une table et apparaître une colombe, que Laure Prouvost a présenté hier au Palais de Tokyo à Paris son projet pour le pavillon français de la prochaine Biennale de Venise (11 mai - 24 novembre 2019). Avec sa commissaire Martha Kirszenbaum, elle a entrepris un voyage initiatique à travers la France, des terrils du Nord au Palais du Facteur Cheval à Hauterives (Drôme), rejoignant ensuite Marseille, dernier port avant Venise.
Ce roadtrip déjanté fera l’objet d’un film projeté dans un pavillon enserré par les tentacules d’une gigantesque pieuvre, « métaphore des origines de notre planète et, en tant qu’être humain, du développement de notre système nerveux ». Avant la présentation de ce projet intitulé « Deep see blue surrounding you / Vois ce bleu profond te fondre », le ministre de la Culture, Franck Riester, avait souligné la « carrière fulgurante [de Laure Prouvost], à l’image du dynamisme de la scène française » et sa capacité à écrire « une nouvelle histoire de la femme dans le monde artistique ».