La Biennale Paris sera plus courte cette année. Son organisateur, le Syndicat national des antiquaires (SNA), vient d’annoncer que la manifestation se tiendra au Grand Palais du 13 au 17 septembre, une semaine plus tard qu’en 2018, pour mieux coller aux retours de vacances des grands collectionneurs. Surtout, avec sept jours au total en incluant le dîner de gala et le vernissage, contre onze auparavant, le salon sera plus concentré, en réponse aux exposants le jugeant trop long. Par comparaison, la Tefaf Maastricht dure dix jours et la Brafa à Bruxelles, douze jours.
« Réduire la Biennale Paris à une semaine en tout est aussi une question de dépenses pour le syndicat. Pour onze journées, il fallait auparavant louer la nef du Grand Palais pendant trois semaines car le montage et démontage étaient très longs. En emménageant plus tard, les coûts de montage vont être réduits tout comme la location pendant l’ouverture du salon, plus onéreuse que lors des préparatifs. C’est un calcul malin. Mais les grands décorateurs auront-ils la possibilité de créer des stands pour une si courte durée ? », analyse un connaisseur. Dans cette logique, le SNA a aussi annoncé des mesures visant à attirer de nouveaux marchands jusqu’ici freinés par les frais de la Biennale : possibilité de louer des petits stands de 20 m2, prix revus à la baisse (890 euros le m2 contre 1 100 euros) et création d’une section « Nouveaux talents » moins chère, concept évoquant l’ancien « tremplin » de la Biennale des Antiquaires.