Directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris depuis trois ans, l’artiste Jean-Marc Bustamante a été « révoqué » par le ministère de la Culture, a-t-il révélé au Figaro hier. Il avait été violemment pris à partie par des étudiants de l’école et enfariné par l’un d’entre eux jeudi 28 juin lors du vernissage de l’exposition des diplômés 2017. Visé publiquement par une lettre incendiaire, il lui est reproché une « absence totale de considération pour les signalements répétés de cas de harcèlement de professeurs envers les étudiant-e-s et le mépris et l’humour caustique qui caractérisent [son]attitude envers ces problématiques ».
Dans un mail envoyé à des proches mardi 3 juillet et intitulé « Au revoir », Jean-Marc Bustamante avait avoué être « très fatigué et lâché ». « L’artiste reprend le dessus. Je vous souhaite de vous y retrouver et vous revoir ailleurs. Et vive l’art que nous faisons et non la culture qui nous est faite », avait-il conclu dans ce courriel. Reçu par le ministère de la Culture après l’incident, Jean-Marc Bustamante n’a pas obtenu le soutien qu’il attendait. Le ministère lui a signifié que son départ à la retraite était programmé pour le 10 septembre et que son mandat ne serait pas reconduit pour une année de plus à la tête de l'École des Beaux-arts, contrairement à ce qu’il avait laissé entendre il y a quelques semaines.