Un accord de dix ans entre la France et l’Arabie Saoudite doit être signé aujourd’hui, dans le cadre de la visite du prince héritier Mohammed Ben Salman à Paris, pour faire de la région d’Al-Ula une destination touristique culturelle majeure. Cette zone historique comprend le site archéologique de Mada’in Saleh et ses monumentales tombes nabatéennes, le premier en Arabie Saoudite à avoir été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Décrit comme « le plus important jamais vu dans le monde arabe », ce projet comprendra un musée dédié à la civilisation et la culture arabe de l’Antiquité à l’art contemporain, ainsi qu’un centre de recherche et une université. L’ensemble pourrait être « deux à trois fois plus grand que le Louvre Abu Dhabi », selon une source diplomatique.
La France aidera à mettre en place un plan pour le musée, des fouilles archéologiques et d’autres projets d’infrastructure. La vaste entreprise pourrait coûter plus de 20 milliards de dollars, somme que l’Arabie Saoudite s’engagerait à financer intégralement, selon cette même source. L’accord de coopération souligne la nécessité du respect de l’environnement et de la population locale, et insiste par ailleurs sur des critères tels que l’égalité des genres et la liberté d’expression dans la recherche scientifique, selon la source qui ajoute que la France entend « offrir ses compétences afin de soutenir le prince Salman dans ses efforts pour ouvrir son pays ».