La reconduction de Jean-Luc Martinez à la présidence du Louvre, officialisée hier en Conseil des ministres, n’est pas tout à fait une surprise. Il bénéficie d’une conjoncture particulièrement favorable grâce au succès du Louvre Abu Dhabi. De plus, les chiffres de fréquentation du premier trimestre 2018 sont excellents puisque 2 millions de visiteurs ont franchi les portes du musée depuis janvier, un bond de 14 % par rapport à l’année dernière. Il faut remonter à 2013, juste après l’inauguration du département des Arts de l’Islam et du Louvre-Lens, pour retrouver un tel record.
Pour son second mandat de trois ans, Jean-Luc Martinez devra superviser la construction du grand centre de conservation à Liévin où seront accueillies à partir de 2024 quelque 250 000 œuvres situées aujourd’hui dans des réserves inondables du Louvre. Selon le ministère de la Culture, il devra aussi poursuivre une feuille de route autour de trois axes stratégiques : « innover pour aller au-devant des citoyens par des actions renforcées pour les publics scolaires » ; développer des projets d’expositions internationales et des partenariats scientifiques à travers le monde, en particulier en Asie ; et redéfinir « une coopération pleine et entière avec la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, dans la perspective de la réouverture du Grand Palais ».