Nouvelle dans le paysage de l’art contemporain parisien, la Biennale de Paname a ouvert ses portes le 19 octobre dernier dans un immense espace de 650m² dans le Marais. Conçu par les artistes Salomé Partouche et Jean-Samuel Halifi, l’événement entend faire date en proposant une alternative gratuite à l’actuelle foule de foires et de biennales d’art contemporain où seul un public d’initiés aurait ses entrées. Scénographiée par les artistes eux-mêmes, cette toute première édition présente les créations plastiques et sonores de dix-neuf artistes issus de la nouvelle génération. Parmi elles, les sculptures de Tess Dumon, les dessins et gravures d’Octave Marsal ou l’installation de Caroline Rennequin attirent particulièrement le regard. Les quatre jours d’exposition sont accompagnés d’une série de conférences et de projections de films. Une visite pour des scolaires était même organisée le 20 octobre.
Se revendiquant « jeune » et « audacieuse », la Biennale de Paname s'est entourée de partenaires aux épithètes similaires tels qu'Adidas, Viceland ou Radio Nova. Tous ont aidé à la réalisation et à la production de l'événement et ainsi contribué à sa gratuité.
Agréablement muséographié, l'espace rue des Commines offre un écrin lumineux et aéré aux créations des jeunes artistes et où il est agréable de déambuler. Un peu à l'écart, au sous-sol, se trouve une salle interdite au moins de dix-huit ans dans laquelle sont montrées les œuvres de Léo Marsal, artiste interrogeant la mythologie, les pratiques sexuelles et les fantasmes. Très diversifiée dans son offre, la Biennale de Paname est rafraîchissante et festive. Le pari semble donc réussi.