Le 11 octobre, lors du troisième tour de scrutin à l’Unesco, Audrey Azoulay et le Qatari Hamad bin Abdoulaziz al-Kawara ont fini en tête et à égalité avec 18 des 58 voix du conseil exécutif. Cinq candidats restaient alors en lice pour la direction, dont l’Égyptienne Moushira Khattab, ancienne ministre et ambassadrice des droits de l’homme, qui occupait la troisième position. Un quatrième tour a donc été organisé le jour suivant afin de départager le score. Les candidates française et égyptienne sont alors restées ex aequo, convoquant dès lors un cinquième et dernier tour le 13 octobre. L’ancienne ministre de la Culture française l’a alors remporté par 30 voix contre son adversaire qatari. Ce vote doit encore être validé le 10 novembre par la Conférence générale des 195 États membres de l’Unesco.
Née dans une famille juive marocaine, Audrey Azoulay a suivi le parcours traditionnel de l’élite intellectuelle française avec une formation à Sciences Po et à l’Ena. Elle a ensuite occupé des postes de haut fonctionnaire dans les médias, notamment au Centre national du cinéma et de l’image animée de 2006 à 2014, avant d’être nommée conseillère culturelle de François Hollande de 2014 à 2016. Elle prendra ses fonctions de directrice à l’Onu fin novembre.