Grosse angoisse le 16 août dernier au palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar), lorsqu’un visiteur a marché sur une œuvre. L’incident a eu lieu dans le cadre de l’exposition consacrée à Yves Klein, « Theatre of the Void ». En voulant s’approcher d’une œuvre, le visiteur a posé par mégarde son pied sur Pigment bleu sec, un bassin creux en bois où sont étalés du sable et du pigment mat couleur IKB (International Klein Blue). Bilan des dégâts : des traces de pas sur l’œuvre et du matériau bleu sur le sol.
« Même si nous avons prévu plusieurs mesures de sécurité à cet effet (une signalétique d’avertissement, une petite barrière et un gardien), l’homme était trop absorbé [par l’autre œuvre] pour remarquer quoi que ce soit », raconte une porte-parole du musée à The Art Newspaper. Les employés de Bozar ont immédiatement restauré l’œuvre in situ en réarrangeant le sable et en ajoutant plus d’IKB. Conçue en 1957, l’œuvre Pigment bleu sec doit être réinstallée avec du sable et du pigment nouveaux à chaque fois qu’elle est exposée. « Les dégâts sont donc moins importants que s’il s’agissait d’une “œuvre unique” », conclut-elle.
En avril dernier, un journaliste a piétiné une œuvre similaire d’Yves Klein au musée d’Art moderne et d’Art contemporain (Mamac) de Nice, durant le vernissage de presse de l’exposition « About Nice 1947-1977 » (jusqu’au 22 octobre).
Après l’incident à Bozar, le visiteur a tweeté une photo de la réparation des dommages qu’il avait causés : « Je suis venu pour les peintures… mais je suis resté pour la performance », peut-on y lire.